Culture et éducation




} Le régime nazi mit l'accent sur l'éducation et la culture populaire afin de développer une conscience raciale.

 

 * Sous le III e Reich, l'éducation et la culture furent utilisées à des fins politiques, comme vecteurs de propagande pour le développement physique et intellectuel de la race aryenne. Dans les écoles et les universités, de nombreux professeurs étaient membres du parti. A l'école, les leçons sur les races et sur l'histoire allemande reflétaient l'idéologie du régime. Dans  les universités et les collèges techniques, le nombre d'étudiants diminua, en partie en raison des pressions exercées pour exclure les femmes de l'enseignement supérieur.


Joseph Goebbels, ministre de la propagande et de l'information du Reich, avec deux acteurs de cinéma.

* Les inscriptions dans les universités diminuèrent de 57% entre 1933 et 1939. La plus part des jeunes allemands en fin d'études étaient enrôlés dans le Service du Travail obligatoire ou suivaient un entraînement militaire. Le système changea peu dans les écoles, mais le parti créa un réseau d'écoles dispensant aux futurs chefs une formation politique et physique spéciale. Ces écoles  Adolf-Hitler, créées en 1936, étaient destinées à former l'élite du parti nazi. Elles accueillirent  600 élèves en tout; en 1940, 28% d'entre eux provenaient des grandes villes, et 20% de la campagne. Les 21 instituts d'éducation politique et physique étaient surtout destinés à former les chefs de l'armée, de l'administration et du parti. De leur côté, les SA fondèrent un lycée conçu pour les enfants particulièrement doués des fidèles du parti.


Munich, le 11 juillet 1938: Hitler assiste au défilé "Deux mille ans de civilisation allemande", au cours de la journée d'e l'art allemand.

* A l'école, l'accent était mis sur l'éducation physique. Les nazis considéraient qu'il fallait des corps sains et actifs pour assurer l'avenir biologique de la race aryenne. Il était donc du " devoir racial" des allemands d'exceller dans le sport. Des milliers de jeunes allemands passèrent l'examen sportif  pour obtenir la médaille sportive du Reich. Des programmes de gymnastique furent introduits dans les écoles, les bureaux et les usines.


Gymnastes allemandes composent une immense croix gammée, à Nuremberg en 1934.

 L'organisation sportive du Front du Travail, la Force par la Joie, employait à plein temps 1000 entraîneurs sportifs. Les Jeux Olympiques de 1936 furent exploités  par le régime comme un moyen de propagande en sa faveur. En dépit des menaces de boycott suscitées par l'application de l'antisémitisme allemand au domaine du sport (en avril 1933, 13000 juifs furent exclus des clubs de sport), les JO furent dominés par les sportifs allemands, qui gagnèrent 33 médailles d'or, contre 24 aux Etats-Unis, malgré la déception de Hitler de ne pas voir son pays remporter une seule compétition athlétique.


Première du "Triomphe de la Volonté", film de Leni Riefenstahl sur le congrès du parti en 1934.

 

* En prévision des Jeux Olympiques, le ministère de la propagande de Goebbels avait établit un résau de diffusion internationale pour couvrir l'événement. Le contrôle de la radiodiffusion fut l'un des aspects marquants de la propagande du régime. Au cours de la seule année 1933, la radio diffusa cinquante discours de Hitler. En mai 1933, on commença à fabriquer des postes radio "populaires" . Il y en avait 3,5 millions en 1939. A cette époque, 70% des foyers étaient équipés d'un poste, et Goebbels prévoyait d'installer 6000 hauts-parleurs  dans les rues pour diffuser directement sa propagande. La radio était aussi un instrument servant la politique étrangère nazie. Les stations allemandes bombardaient les communautés germanophones d'Autriche, de Pologne, de Tchécoslovaquie d'émissions nationalistes pour déstabiliser les Etats voisins. Goebbels parvint ainsi à mettre la propagande au centre de la vie politique et culturelle de l'Allemagne.

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