Les conséquences énormes des bombardements sur l'Allemagne.




} Durant les deux dernières années de guerre, les bombardements affectèrent profondément toute la population allemande, engendrant la dislocation du pays et de la société.

 

=) " La guerre aérienne s'est à présent transformée en orgie folle... L'Allemagne va devenir un vrai désert". Joseph Goebbels, 1945.

 

*Pendant les deux dernières années de guerre, la vie en Allemagne fut apocalipse. La production de guerre fut énormément affectée par les attaques aériennes et la dispersion des ressources matérielles. La vie urbaine était marquée par les évacuations massives, et l'état d'alerte permanent. Les services d'urgence étaient débordés, de même que le système d'aide social, tous deux près à s'effondrer. D'après les enquêtes menés après la guerre, 91% des civils allemands estimaient que les bombardements avaient été la partie la plus dure tout au long du conflit. Les attaques dirigées sur des industries particulières (industrie auto, l'aviation, pétrole, la chimie etc...) s'intensifièrent à partir de 1944 jusqu'à 1945.

 

 

* En septembre 1944, la production du carburent synthétique fut réduite à 5% de sa production initial, celles des armes explosifs et chimiques baissa des trois quarts, pour le caoutchouc synthétique baissa de 88%. La production d'armes put continuer grâce à des méthodes de rationalisation strictes et à la dispersion de la sous-traitance dans les zones abritées, mais elle fut très affaiblit: un tiers de la construction de chars, de véhicules motorisés et les avions perdu en 1944. Les effets indirects furent les plus importants. Deux millions de personnes furent engagées dans la défense antiaérienne, le nettoyage ds villes et ds industries bombardées et les programmes de réhabilitation. Un vaste réseau d'industries souterraines fut construit, employant un demi-million de travailleurs et dépensant beaucoup d'argent pour peu de résultat.

 

* La bataille contre les bombardements absorba un tiers de la production d'armes, et un tiers pour les radars, le matériel optique ou électronique, ce qui réduisit au total le potentiel de production d'armes de 50%. Les performances économiques furent également touchées par l'impact social des bombardements. Les gents passaient pratiquement des heures et des jours dans les abris antiaériens et arrivaient à travaillés. A Mayence, les alarmes sonnèrent pendant 540 heures au total en 1944, soit l'équivalent de cinq à six semaines. On engageait plus de femmes dans les usines, car celles-ci étaient occupées au sauvetage des maisons, ou à l'évacuation des vieillards et des enfants, quand elles n'avaient pas quitter la ville. Dans les villages, des tensions se firent jour entre paysannerie et les citadins pour des problèmes de nourriture ou de criminalité. Le flot de réfugiés désorganisa le système de rationnement, cependant que les hôpitaux devaient prendre en charge 780000 blessés. Dans ces circonstances, le moral était bas, même si la terreur étatique et la lutte pour la survie empêchaient toute agitation intérieure.

 

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