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* La récession économique des années 1928-1932 anéantit les efforts pour restaurer la stabilité politique et économique du pays. Après la défaite, la révolution et l'inflation, la crise économique fut le coup grâce pour beaucoup d'allemand. En aggravant la faiblesse du régime parlementaire, elle entraîna la décomposition de l'électorat des partis modér
* Au cours des années vingt, l'économie allemande était restée très fragile. L'inflation l'avait privée de capitaux et rendue dépendante des prêts internationaux; le commerce était très ralenti, affaiblit par l'absence d'épargne depuis 1923, la faiblesse de l' agriculture et les restrictions budgétaires imposées par le gouvernement après 1924. Dès les premiers signes de la récession, en, 1928, toute confiance disparut. Grands patrons et propriétaires de l'industrie se dressent contre la république au moment le plus critique. Alors l'économie allemande était pratiquement en déclin lorsque le Krach de Wall Street, en octobre 1929. On comptait déjà 3 millions et demis de chômeurs en février 1929. Les emprunts ne pouvaient plus être remboursés, la paralysie du commerce mondial diminua de moitié les exportations allemandes. L'effondrement des prix, de la production et de l'emploi se solda enfin par la plus grave crise qu'ait connue l'Allemagne. Soucieux avant tout d'éviter une nouvelle panique inflationniste, il s'en tint à une stricte orthodoxie en refusant de creuser le déficit budgétaire.
* En 1930, la coalition centre gauche éclata. Et voilà encore un nouveau gouvernement, un nouveau chancelier, le catholique Heinrich Bruning qui gouverna surtout par décrets. La confiance de la population dans la démocratie s'évapora puisque le Parlement, est rendu presque inutile, parut superflu. En 1930 les élections législatives virent le premier succès du parti nazi(6 millions de voix), mais le parti communiste gagna également des voix de nombreux travailleurs écoeurés par la social-démocratie comme par le capitalisme(4,5 millions). * De plus l'Allemagne s'enfonce chaque jour dans la crise et les indices économique sont toujours en chute libre, atteignant des seuils alarmants: le revenu national passe sous la barre des niveaux les plus bas de l'après-guerre, la production industrielle a presque diminué de la moitié par rapport à celle des années de stabilisation précédentes, les salaires sont de moitié inférieurs à ceux de 1929, date retenue comme la dernière année de relative normal. * Face à l'incapacité du système à corriger ces disfonctionnements et surtout d'avancer des solutions convaincantes aux effets de la crise, la coalition des forces qui veulent ni plus ni moins en finir avec la république montre sa force au grand jour. Les formations paramilitaires du parti national-socialiste, les S.A (Sturmabteilungen, sections d'assaut),représentent l'aile populiste du parti et se veulent porteuses de la tendance anticapitaliste. Ce dernier terme, pris dans son acception la plus large, recouvre non seulement ouvrier, mais également les membres le l'intelligentsia démocratique, les institutions pacifiques et antimilitaristes. La droite traditionnelle du parti nationa allemand, dirigée par Alfred Hugenberg, capitaine d'industrie , régnant sur l'ensemble des appareils de communication de masse, va mettre au service du combat antidémocratique en les vouant au conditionnement et à la manipulation de l'opinion publique; la nouvelle droite du parti national-socialiste; la puissante association d'anciens combattants des Casques d'Acier (Stahlhelm); et d'autres personnages issus des sphères militaires et financières, parmi lesquels figurent en bonne place le Général Von Seeckt et Hjalmar Schacht, l'ex-président de la Reichbank.
Ci-dessus: le serment des Casques d'aciers(Stahlhelm), organisation paramilitaire d'anciens combattants don't le commandant à titre honorifique n'est autre que le président de la république de Hindenburg.
* Dans les grandes villes, les batailles entre la droite et l'extrême gauche firent de nombreuses victimes. Au début de 1932, le parti communiste comptait 287000 membres. Sa présence était surtout en Saxe, à Berlin, et dans les villes portuaires du nord. En juin 1932, il lança un Front d'action antifasciste pour combattre le nazisme. Mais son hostilité persistante envers le parti social-démocrate, qu'il considérait alors comme un parti "social-fasciste", affaiblit l'ampleur du mouvement. La menace révolutionnaire à gauche, pousse les électeurs du centre et de la droite dans les bras de l'extrême droite, et provoqua l'effondrement électoral des partis de droite. Avec plus de 8 millions de chômeurs en 1932, les solutions modérées ne semblaient plus convaincantes.
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